Une collectivité locale peut tisser des liens plus ou moins formels avec des acteurs à l'étranger. Elle peut également soutenir des initiatives en faveur de la solidarité internationale portées par des acteurs de son territoire. Ces diverses modalités d'actions sont regroupées sous l'appellation « Action extérieure (ou internationale) des collectivités locales » (AECT/AICT).
L'AECT désigne donc toutes les actions menées par des communes, leurs groupements, des départements et des régions, avec l'étranger.
4 762 collectivités locales françaises s’engagent à l'international dans 138 pays.
Près de 8 Français sur 10 sont favorables au soutien des pays en développement, (enquête AFD, 2019).
Les collectivités territoriales françaises ont déclarées 122 millions d'euros, dans le cadre de la politique d'aide au développement national (APD) en 2020.
Ces données sont à retrouver sur : Rapports annuels sur l'Aide publique au développement des collectivités territoriales – Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (diplomatie.gouv.fr)
Premièrement, la loi d'orientation relative à « l'administration territoriale de la République » (ATR) a été adoptée en 1992. Elle autorise officiellement les collectivités à mener des projets dans le cadre de conventions de jumelage ou d'accords de coopération. Ces projets doivent respecter les engagements internationaux de la France.
Puis, à partir de 2007, la « loi Thiollière » ne contraint plus les collectivités territoriales à démontrer l'intérêt local de leurs actions à l'international, si elles sont conduites dans le cadre d'une convention de coopération.
Ensuite en 2014, le parlement adopte la « loi d'orientation et de programmation relative à la politique de développement et de solidarité internationale ». Elle consacre la diversité des pratiques internationales des collectivités locales, qui ne se limitent plus aux conventions de coopération décentralisée. La délibération du conseil (municipal, syndical, etc.) est le fondement juridique de l'action extérieure. Elle expose les motivations de l'action envisagée et les moyens financiers consacrés.
Enfin, la LOPDSI, «loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales » paraît en 2021. Très attendue, c'est la dernière grande loi concernant l'AECT. Elle prévoit de doubler les financements de l'aide publique au développement (APD) alloués à l'action internationale des collectivités locales dès 2022. Elle fixe l'objectif de consacrer 0,55% du revenu national brut (RNB) à l'APD en 2022 et confirme la volonté d'atteindre les 0,7% en 2025.
La loi a consacré quatre dispositifs juridiques que les collectivités et leurs groupements peuvent directement mobiliser en matière de coopération internationale.
Pour en savoir plus sur les dispositifs “1%”, cliquez sur ce lien.
Les domaines d'action sont multiples. Les axes prioritaires de la politique menée par l’Etat français sont en vert dans la liste ci-dessous.
L'accès aux services de base (eau, assainissement et déchets) est, de fait, un domaine d'action particulièrement mobilisés par les collectivités. Pour en savoir plus : cliquez sur ce lien. Le Fonds Eau, assainissement, déchets porté par YCID peut servir à cofinancer des projets dans ce secteur. Si ce dispositif vous intéresse, contactez-nous par mail : gipycid@yvelines.fr.
Chaque année, la liste des pays éligibles à l'Aide publique au développement est fixée par le Comité d'aide au développement (CAD) de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Cette liste est divisée en quatre catégories : les pays les moins avancés (PMA), les pays à faible revenu, les pays à revenu intermédiaire dans la tranche inférieure et les pays intermédiaire dans la tranche supérieure.
La France concentre principalement son effort et ses financements envers 20 pays prioritaires. Il s’agit des pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Comores, Djibouti, Ethiopie, Gambie, Guinée, Haïti, Liberia, Madagascar, Mali, Mauritanie, Mauritanie, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Sénégal, Tchad et Togo.
En ce qui concerne les aides d'YCID, elles sont éligibles pour 40 pays. Pour consulter la liste, rendez-vous sur notre page : présentation, gouvernance et équipe.
L'APD désigne l'ensemble des apports financiers des organismes publics français dédiés aux pays éligibles à l'aide publique au développement (définis par l'OCDE). Ces financements ont pour objectif de promouvoir le développement économique et d'améliorer les conditions de vie dans les pays en développement.
Chaque année, les collectivités territoriales françaises doivent déclarer les montants qu'elles ont consacrés l'année antérieure à l’APD. Cette déclaration se fait auprès du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, généralement à partir du mois d'avril.
La déclaration APD des collectivités territoriales françaises prend en compte :
Par conséquent, YCID propose régulièrement des échanges pour vous aider à remplir votre déclaration. Si vous êtes intéressés, contactez-nous par mail : gipycid@yvelines.fr.
Tout d'abord, les collectivités sont souvent en première lignes pour répondre à des enjeux mondiaux. Elles assurent l'accès aux services de base et participent à la planification du territoire. Elles doivent concilier les impératifs de construction de logements, de développement économique et de protection de l'environnement.
Les collectivités locales françaises sont fortes d'une expérience et de compétences techniques en gestion locale, acquises depuis 200 ans.
Les collectivités locales constituent un relais efficace et apprécié pour leur faculté à atteindre les populations françaises. Elles peuvent ainsi expliciter plus directement les enjeux de la coopération internationale auprès de leurs administrés.
Dans les pays démocratiques, elles sont chargées de garantir l'ancrage de la démocratie et d'une gouvernance partagée. Elles doivent donc s'assurer de prendre en compte l'ensemble des citoyens dans leurs politiques publiques.
Enfin, les collectivités ont également les capacités à se positionner dans une relation de proximité avec les populations étrangères, sur des territoires parfois délaissés.
L'AECT s'est peu à peu adaptée à l'évolution des relations internationales et des pratiques des collectivités territoriales. Désormais, on parle d'une mise en coopération du territoire.
L'AECT ne se limite plus à une coopération de collectivité à collectivité. En effet, il s'agit désormais d'accompagner l'ensemble des acteurs de son territoire vers une ouverture sur le monde et vers un développement plus durable.
Les modes d’engagement évoluent souvent dans le temps. En effet, ils peuvent passer du soutien à un acteur associatif du territoire à la mise en place d'un véritable partenariat de coopération décentralisée avec une autorité locale à l'étranger.
DAC List of ODA Recipients for reporting 2022 and 2023 flows – Nov 2021.xlsx (oecd.org)
Créé en 2015 par le Département du 78, Yvelines Coopération internationale et développement (YCID) réunit tous les acteurs yvelinois de la solidarité internationale.
Notre mission est de vous donner les moyens d'agir localement pour lutter contre la pauvreté et promouvoir le développement durable à l'étranger. Nos priorités : sensibiliser, informer, soutenir.
Nous faisons partie des douze réseaux multi-acteurs des coopérations et des solidarités internationales (RRMA) implantés en France.
En 2021 YCID compte plus de 300 membres.
Nous contacter : gipycid@yvelines.fr